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L’Outil de développement durable au service des collectivités

Le cheval, un « outil » de développement durable au service des collectivités

2091 lectures / 14 commentaires17 janvier 2012, 11 h 14

hippomobile_dechets_hazebrouckÉcologique et performante, la collecte hippomobile des ordures ménagères mise en place par Veolia Propreté a su convaincre les élus et les habitants d’Hazebrouck
© Veolia

Après avoir longtemps soutenu l’Homme dans l’agriculture ou encore l’armée, les équidés (chevaux et ânes) ont aujourd’hui disparu de notre environnement quotidien. Leur redonner une place au sein de nos collectivités, voilà une idée qui peut paraître passéiste pour certains, mais qui relève en fait d’une incroyable modernité ; et force est de constater que ces initiatives soulèvent un véritable engouement.

Cheval et développement durable

La place des équidés en ville ne s’aborde plus selon l’angle du folklore ou du loisir, mais bel et bien du travail et du développement durable. Pour plus de 60 villes françaises, il s’agit d’un « outil » de travail et d’un acteur économique en tant que tel, moteur d’initiatives innovantes et de lien social. En effet, les chevaux de trait ou les ânes s’avèrent utiles pour des tâches telles que la collecte d’ordures ménagères, l’entretien des espaces verts, la surveillance des troupeaux, le transport de personnes (touristes, personnes âgées, enfants), l’insertion sociale, l’éducation à l’environnement,…, et l’utilisation de la traction animale s’inscrit parfaitement dans une politique environnementale et trouve sa place sur les trois volets du développement durable : écologie, social et économie.

Ecologie

Une étude menée par l’ADEME a montré qu’un cheval occupé à la collecte des déchets émettait 35% de CO2 en moins qu’un système motorisé. De plus, le retour du cheval en ville traduit une volonté de repousser le bruit et la pollution et s’inscrit dans la mouvance d’un « urbanisme vert ».

Social

Il existe une revalorisation des missions des agents chargés de la collecte des déchets, la force sociale de l’équidé permet de restaurer les liens entre habitants et employés municipaux. Sa connotation « nature » facilite la sensibilisation à l’écologie et enfin, la stature de ces animaux impose le respect.

Economique

L’utilisation d’équidés permet des économies de fonctionnement par rapport à des véhicules. Et indirectement c’est toute une filière économique qui se développe en parallèle à l’utilisation du cheval (vétérinaire, agriculteur pour le foin-paille-granulés, éleveurs, dentiste équins, bourreliers, …), et donc ce sont des emplois créés ou maintenus. Par son effet mobilisateur, le cheval peut même faire augmenter les revenus d’une ville, comme à Trouville, où la collecte du verre a fortement progressée, entraînant par la même une hausse des dividendes versés à la ville pour le verre usagé !

Impact financier

Un cheval ou un âne, cela a un coût, somme toute moins élevé que celui d’un camion benne, mais qu’il faut pouvoir appréhender. Les prix indiqués, ci-après, sont fournis à titre indicatif, ils proviennent de mes recherches sur internet et mes connaissances du milieu du cheval. Il est possible de trouver des prix moins élevés, selon la région, selon le constructeur, l’éleveur, …, mais cela permet d’avoir quelques ordres de prix :

  • coût d’un cheval de trait, dressé, apte à travailler en sécurité, en ville, au milieu de la circulation : 4000 à 6000 €, attention, plusieurs paramètres peuvent influer sur le prix notamment la race, l’âge, le niveau de dressage et l’expérience dans le travail demandé,
  • coût d’un véhicule hippomobile pour le ramassage des déchets, en 4 roues : 10 000 €, un véhicule spécifique peut monter jusqu’à 25 000 € pour la collecte de trois poubelles différentes,
  • coût d’une remorque double essieu, à benne basculante, d’une capacité de charge d’une tonne : 4000 €,
  • coût d’un harnais en collier complet avec un sac à crottin : 3 150 €,
  • coût « d’entretien » courant (vermifuge, vaccins, ferrage toutes les 4 à 6 semaines) : environ 1500 €/an,
  • coût d’entretien nourriture et box en pension, à proximité d’une ville (tarif moins élevé en zone rurale) : 300 €/mois,
  • coût d’une prestation externe, le prix peut varier entre 10 000 et 100 000 €,
  • coût d’une formation de meneur, le prix est là aussi très variable selon les régions, les organismes de formation et selon l’activité qui va être mise en place. Il existe plusieurs diplômes : le Galop d’attelage, le Brevet de meneur-accompagnateur de tourisme équestre ou le Certificat de spécialisation

Par ailleurs, il ne faut pas omettre d’assurer un cheval (accident, mortalité) et il est parfois utile d’entretenir plusieurs chevaux afin de pallier le remplacement d’un cheval malade dans le cadre d’une activité continue. Une collectivité qui envisagerait de monter un projet d’utilisation de chevaux territoriaux pourra s’approcher d’une structure professionnelle intermédiaire pour l’aider à affiner son projet (EquiterraHNCI…). Des subventions peuvent également être demandées, au niveau européen et national, avec le programme FEDER notamment, mais aussi selon les cas auprès de la région ou du département.

A l’heure où le développement durable doit devenir une priorité, le cheval offre donc une réponse pertinente et novatrice. La volonté et la persévérance d’élus, de techniciens et de citoyens apportent déjà par leurs expériences un aperçu des potentialités de la traction animale en ville, et cela même en région parisienne.

INFO MIDI-PYRENEES –

Publié le 07/12/2011 | 16:40

La police à cheval à Toulouse

Par Michel PECH

Actuellement, les chevaux sont hébergés à l'Ecole Vétérinaire.

Actuellement, les chevaux sont hébergés à l’Ecole Vétérinaire.

Avant Noël, des policiers à cheval patrouilleront dans le centre ville de Toulouse.

Au total, 5 chevaux et 8 cavaliers composeront la nouvelle brigade équestre de la police municipale de Toulouse. Actuellement l’entrainement des chevaux et des cavaliers se poursuit. Ce n’est que lorsqu’ils se jugeront près à affronter la tourmente urbaine que les patrouilles débuteronr dans la ville.

 Vidéo

Toutes les vidéos

Cette apparition équestre devrait se faire avant Noël.

La sélectrion des chevaux s’est faite à l’Ecole Vétérinaire de Toulouse où la brigade est hébergée.

Une écurie toute neuve sera à leur disposition au printemps.

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